Le droit à l'échec

Le droit à l'échec

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« L'éloge de l'erreur » est loin de faire l’unanimité dans notre société… Ce sont plutôt la performance et la réussite qui sont valorisées.  Si certains se relèvent facilement après un échec, d’autres peinent à rebondir et se sentent sous pression, aussi bien dans la sphère professionnelle que personnelle. Pourquoi avoir peur ou honte de se tromper ? Avons-nous le droit d’échouer ? En quoi « l’échec » peut-il être constructif ? S’agit-il que d’une question de perception ? Philosophons un peu !

 

L’éducation

L’éducation laisse des traces indélébiles sur notre personnalité, dans le positif comme dans le négatif. Si nous nous sommes construits à travers l’idée que l’échec est synonyme de faiblesse et de honte, il est évident que le moindre refus, la moindre défaite, sera très mal vécu(e). Si en revanche, nous avons reçu une vision positive de l’échec, alors la manière d’aborder notre vie et nos déboires sera beaucoup plus facile. Car si nous échouons, cela prouve au moins que nous avons tenté quelque chose ! Et plus nous essayons, plus nous saurons de quoi nous sommes capables, apprendrons de nos erreurs et avancerons.

  

L'échec : une question de perception

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, comme le dit si bien l’adage... On n’a peut-être pas le travail dont on a rêvé enfant, on ne gagne peut-être pas le salaire que l’on espérait, on n’a pas, ou plus le conjoint idéal, on n’a pas fait les voyages dont on a toujours rêvé... : ce n’est pas pour autant que l’on n’a rien fait du tout et qu’il faut se considérer comme un perdant ! Comme pour beaucoup de choses dans la vie, c’est surtout la façon dont on perçoit le verre, à moitié vide ou à moitié plein, ainsi que la façon dont on aborde son cheminement personnel qui est important. C’est notre état d’esprit qui influe sur notre façon de voir et percevoir les évènements. La preuve, c’est qu’il existe des personnes qui gardent le sourire drame après drame, alors que d’autres tombent en morceaux au premier obstacle. En y mettant un peu du sien, il est possible de laisser derrière soi les regrets et l’amertume, de voir les choses positivement et de se montrer optimiste. Nous vous invitons à lire ou relire notre article à ce sujet : « l’optimisme, une question de volonté » ici.

 

Accepter le passé, changer le présent, mieux aborder le futur

ll est impossible de revenir en arrière et de faire les choses différemment, il faut donc accepter son passé.  Le ressasser ne fait que nous bloquer et nous empêcher de nous concentrer sur ce qui compte vraiment : le reste de notre vie. Se lamenter au sujet de nos actes, des choses que l’on a faites (ou pas faites) ne nous permettra pas de nous sentir mieux, au contraire. Commencer toutes nos phrases par « si seulement… », ne nous fera pas aller de l’avant. Et si certains épisodes de votre vie vous semblent « ratés », raison de plus pour travailler à ce que les derniers rattrapent le tout ! Ce n’est qu’en modifiant notre état d’esprit et notre façon de voir les choses qu’il est possible de faire des changements efficaces. Ceux-ci nous permettent de profiter pleinement de notre présent et de notre avenir. Bien-sûr, cela demande un travail sur soi-même : ne pas trop s’en vouloir pour les actes manqués, ne pas se sentir « nul(le) » de n’avoir pas toujours pris les bonnes décisions, arrêter de se considérer comme une victime (de la vie, des évènements, des autres) et se prendre en main. Si vous êtes sur le site en quête d’amour, c’est que vous avez « perdu » votre conjoint(e) (divorces, séparations, veuvage etc.) Être inscrit(e) ici, c’est déjà faire un grand pas en avant et dites-vous qu’un nouveau chapitre amoureux va bientôt s’ouvrir ! ;-)

 

Monde de l’entreprise :  innover grâce aux échecs

Sans échec, pas d'innovation ! Telle est la devise de certaines multinationales, où les équipes sont invitées à rendre compte chaque trimestre de leurs échecs pour en tirer les conclusions et passer à la phase suivante. Plutôt que de cacher leurs erreurs, équipes et managers partagent leurs « FLS » (Fail, Learn, Succeed) pour relativiser leurs échecs, déculpabiliser et en tirer les leçons.  Les expériences qui n'ont pas fonctionné font l'objet d'un bilan en profondeur afin d’analyser les « faux pas ». Exposer ses fragilités, selon Erwan Deveze, auteur et consultant en « neuromanagement », invite les dirigeants à exposer davantage leurs propres vulnérabilités et faiblesses afin de désinhiber les salariés et les encourager à se lancer de nouveaux challenges.

 

Que vous inspire ce sujet ? Avez-vous l’impression d’avoir raté quelque chose dans votre vie et en souffrez-vous ? Ou au contraire en avez-vous fait/ en faites-vous une force pour avancer ?

 

 

 

Photo © Adobe – Auteur : Brian Jackson

Betty_Nelly, 11/18/2021