Catherine, c'est vrai ... C'était la mère de la Reine Margot! Ca aurait du me sauter aux yeux!
Les SULFITES, ça suffit !
Sulfite et Sulfate sont dans un bateau. Sulfate tombe dans l'eau. Que se passe-t-il? Sulfite reste dans le vin. Et j'ai une migraine le lendemain.
Le dioxyde de soufre (SO2) est employé en vinification sous forme de différents dérivés. Mais oui, c’est bien lui: l’anhydride sulfureux, l’un des polluants atmosphériques les plus agressifs. Imaginez: une pluie acide rien que pour votre gosier! "J'ai servi un Tchernobyl 1986 récemment, une légère acidité, mais un vin sulfureux et puissant, à vous couper le souffre!" Trois propriétés lui valent la célébrité. Antioxydant, il permet de stopper l’action dégradante de l’oxygène quand la pulpe du raisin ou le vin en évolution y sont exposés. Antiseptique, il permet de contrôler les bactéries nuisibles pour laisser se développer les levures. C’est encore lui qui est le plus efficace pour stopper la fermentation des levures et prévenir sa reprise en flacons. Tant de qualités en un seul produit ont, depuis longtemps, fait oublier à beaucoup le danger pour la santé. Le risque est donc très grand puisque les sulfites sont maintenant abondamment répandus dans l’alimentation industrielle pour allonger les durées de conservation. Tous les sulfites s’additionnant, il n’est, donc, même plus nécessaire de boire deux ou trois verres de mauvais vin pour être malade. Un plat préparé, une poignée de fruits secs aux couleurs attrayantes et un verre de jus de fruits pasteurisé peuvent suffire.
l'union européenne a exigé la mention "contient des sulfites" encore aurait-il fallu préciser le pourcentage afin d'éviter certaines bouteilles très chargées en sulfites…
La mention «Contient des sulfites», sous cette forme, n'a aucune signification, car tout dépend de la teneur en souffre. Le soufre est, pour le vin, la meilleure et la pire des choses: tout est question de mesure. Or la présence de SO2 doit être mentionnée à partir de 10 mg/l, teneur très faible quand on sait que les maxima autorisés sont de 160 mg/l pour les rouges, de 210 mg/l pour les blancs et rosés et de 400 mg/l pour les liquoreux... Le consommateur ne disposera donc pas de la seule information qui l'intéresse: pouvoir faire la différence entre la bouteille de muscadet qui contient 15 mg/l, dose imperceptible, digne d'un vigneron rigoureux et talentueux, et celle de son collègue approximatif, qui en contient dix fois plus!
A noter également que les rouges étant moins vulnérables grâce à leurs tanins, les blancs, rosés et liquoreux, plus compliqués à vinifier, subissent les plus fortes concentrations de soufre qui, à haute dose, ne «pique» pas seulement le nez avec des relents d'allumette brûlée, mais provoque, par la dilatation des vaisseaux cérébraux, ces fameux maux de crâne qui font croire à beaucoup qu'ils ne supportent pas les vins blancs ou rosés.
par Carpe Vinum