par
Jean_de_Lille
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11.08.2018, 6:42
Bonjour à toutes et à tous, la question initiale de Patiron ne serait-elle pas double ?
- explicite : « peut on retrouver l'amour après le deuil de sa moitié ? »
- implicite : « peut on connaître l'amour après … un certain âge ? »
La première intervention de Lisa172 me semble fournir une bonne réponse à la version explicite de la question. Le deuil, qu’il frappe une relation amoureuse, familiale ou amicale est toujours une épreuve terrible: c’est la confrontation avec l’aspect terrifiant et inéluctable de la mort. Et cela nous met psychologiquement (qu’on en soit conscient ou pas) en face de notre propre mort, événement qui est la seule véritable certitude de nos vies à partir de l’instant de notre naissance.
Dans ce sens, je suis d’accord, « faire son deuil » me paraît une expression trop banale. Mais la vie, elle, continue… Même ceux qui ont perdu tous leurs proches peuvent continuer à vivre, et retrouver l’amour. N’ayant pas la carrure pour en parler sérieusement, je me permettrais de suggérer la lecture des nombreux ouvrages sur la résilience de Boris Cyrulnik…
Marie93, dans sa première intervention en juin avait, me semble-t-il bien répondu à l’ensemble de la question… et approfondi la notion de reconstruction après un deuil (ou une séparation): Personne ne peut oublier son passé. On peut croire, ou feindre, l’avoir oublié. Mais il reste en nous. Quelquefois enfoui, mais il participe à la construction (reconstruction?) de nos personnalités. Dans ce sens, ne peut-on pas dire que le passé est présent ?
Sur l’aspect implicite de la question, j’ai beaucoup apprécié l’intervention de Jaguar999 le 14 juillet. Je me permettrais d’ajouter un petit commentaire à ce qu’elle dit à propos des hormones. Hommes et femmes sont différents : physiquement, c’est visible, et sentimentalement, c’est bien connu. Mais ne faut-il pas aussi tenir compte du fait qu’hormonalement (si je peux me permettre ce mot), la majorité des femmes (pas toutes, bien sûr) connaissent une baisse de la libido après la ménopause. Et pas la majorité des hommes !
D’où une évidente différence des attentes en terme d’amour. Encore faudrait-il se mettre tous d’accord sur le sens du mot amour… Mais là, je suppose que Patiron parlait de l’amour classique entre un homme et une femme, donc incluant la sexualité et son moteur la libido, non ?
Juste un dernier point : Chayonne, dans son intervention du 17 juillet me semblait bien balayer l’ensemble des aspects de la question…
Bon week-end tout le monde…